Votre assurance auto peut vous indemniser en cas d’intempéries si vous avez souscrit des garanties spécifiques : tempête, catastrophe naturelle ou bris de glace. La garantie tempête intervient avec un vent supérieur à 100 km/h, tandis que la catastrophe naturelle exige un arrêté officiel. La franchise légale est de 380 €.
Intempéries : de quoi parle-t-on exactement ?
Le terme « intempérie » désigne tout événement climatique soudain, imprévisible et exceptionnel par son intensité. Cela inclut les orages violents, les fortes chutes de grêle, les rafales de vent supérieures à la normale, les inondations, les glissements de terrain, ou encore les chutes de neige intenses. Ces phénomènes climatiques peuvent survenir à n’importe quelle saison et affecter fortement la circulation, la sécurité et l’état de votre véhicule.
Par exemple, une pluie torrentielle peut entraîner une montée soudaine des eaux qui submerge les routes et inonde votre voiture, même stationnée en apparence à l’abri. Une tempête peut projeter des objets lourds, casser des branches ou faire tomber un arbre directement sur le toit de votre véhicule. Ces situations, bien que souvent imprévisibles, peuvent être prises en charge à condition que vous ayez souscrit les garanties adéquates.
Focus sur la garantie tempête
La garantie tempête fait partie des options proposées dans de nombreux contrats tous risques ou intermédiaires. Elle couvre les dommages matériels causés par des vents d’une intensité anormale. Cette intensité est généralement évaluée à partir de données météorologiques officielles ou de l’étendue géographique des dégâts (plusieurs sinistres dans une même zone).
Les sinistres concernés peuvent être nombreux :
- Chute d’un arbre ou d’un poteau électrique sur votre véhicule
- Détachement de tuiles, de panneaux ou d’objets de toiture endommageant la carrosserie
- Projection de mobilier urbain, de bacs à ordures ou de tout objet porté par le vent
- Soulèvement ou déplacement du véhicule à cause de rafales extrêmes
Sans cette garantie, vous devrez assumer seul les coûts de réparation, même si les circonstances sont clairement liées à une tempête. Cette couverture est donc essentielle si vous vivez dans une région régulièrement exposée à des épisodes venteux.
Ce qu’offre la garantie catastrophe naturelle
La garantie catastrophe naturelle est encadrée par la loi et ne peut être activée que sous certaines conditions. Un arrêté interministériel doit d’abord reconnaître l’événement comme une catastrophe naturelle. Cet arrêté est publié au Journal officiel et précise les communes concernées, les dates et la nature du sinistre.
Les événements couverts incluent :
- Les inondations exceptionnelles avec montée rapide des eaux
- Les coulées de boue ou de lave torrentielle
- Les tremblements de terre
- Les glissements ou affaissements de terrain
- Les avalanches dans les régions montagneuses
Lorsque cette garantie est activée, votre assurance peut couvrir les réparations ou vous indemniser pour les pertes subies. Une franchise légale s’applique obligatoirement. Le montant est fixé par décret et ne peut pas être négocié.
Cette garantie est particulièrement importante si vous habitez dans une commune déjà classée en zone à risque ou régulièrement sujette à des aléas climatiques majeurs.
Le rôle de la garantie bris de glace
Les intempéries peuvent sérieusement endommager les vitrages de votre voiture. Une pluie de grêle ou un objet projeté par le vent peut fissurer ou briser le pare-brise, les vitres latérales, la lunette arrière, les phares ou encore les rétroviseurs. La garantie bris de glace couvre ces réparations ou remplacements.
C’est une garantie rapide d’activation : la plupart du temps, une simple déclaration suffit, sans expertise préalable. Cela permet une réparation quasi immédiate chez un prestataire agréé. Certaines assurances proposent même des interventions à domicile ou sur votre lieu de travail, pour vous éviter des déplacements inutiles.
Il est conseillé de vérifier dans votre contrat quels éléments sont couverts : certaines formules n’incluent pas les optiques de phares ou les rétroviseurs. La franchise appliquée est souvent modique, ce qui en fait une garantie très utile et peu coûteuse.
Situations couvertes par l’assurance
Les garanties adaptées peuvent couvrir de nombreuses situations concrètes :
- Une branche ou un tronc d’arbre s’écrase sur votre voiture garée dans la rue
- Votre véhicule est bloqué ou endommagé après une coulée de boue
- La carrosserie est criblée d’impacts après un orage de grêle intense
- Des projectiles emportés par le vent détruisent vos vitres
- Votre moteur est hors service après avoir été immergé dans une inondation soudaine
Chaque situation est évaluée au cas par cas par l’assurance, mais la règle reste la même : sans la garantie correspondante, vous ne pourrez pas prétendre à une indemnisation.
Cas non pris en charge
Malheureusement, certaines situations échappent à la couverture d’assurance, même en présence d’une garantie :
- Si vous avez sciemment ignoré une alerte météo rouge et laissé votre véhicule exposé
- Si votre véhicule n’était pas entretenu (fuite, corrosion, pneus usés, etc.)
- Si l’événement n’est pas reconnu comme exceptionnel (pluie modérée, vent faible)
- Si le sinistre a été provoqué intentionnellement (fraude ou négligence grave)
Dans tous les cas, l’assureur se réserve le droit de refuser ou de limiter l’indemnisation s’il estime que le sinistre aurait pu être évité ou que votre comportement a aggravé la situation.
Démarches pour être indemnisé
Après un sinistre lié à une intempérie, voici les étapes à suivre :
- Sécurisez la zone et protégez votre véhicule de nouveaux dommages (bâche, déplacement si possible).
- Prenez des photos détaillées de tous les dommages (extérieur, intérieur, plaques d’immatriculation visibles).
- Prévenez votre assureur dans les délais légaux. Faites-le par écrit, avec accusé de réception si possible.
- Remplissez votre déclaration de sinistre en joignant tous les documents utiles : factures, photos, témoignages, rapport des pompiers si intervention.
- Fournissez un certificat météo si nécessaire, notamment si la garantie tempête est invoquée.
- Accueillez l’expert, qui viendra évaluer les dégâts. Soyez présent et préparez toutes les pièces justificatives.
Une bonne organisation et des preuves solides accélèrent considérablement le traitement de votre dossier.
Calcul de l’indemnisation : comment ça fonctionne ?
Le montant de l’indemnisation dépend de plusieurs facteurs cumulatifs :
- La valeur du véhicule avant sinistre, selon l’argus ou une estimation de l’expert
- Le coût des réparations estimé par le garagiste ou validé par l’expert
- Le niveau de garantie souscrit : tous risques, tiers étendu, options supplémentaires
- Le montant de la franchise contractuelle (soustrait automatiquement)
- Les plafonds d’indemnisation éventuels pour certains dommages
Dans certains cas, l’assureur propose une indemnisation sous forme de véhicule de remplacement, de prise en charge directe des réparations ou d’un virement compensatoire.
Si le véhicule est jugé irréparable (« épave »), l’assureur vous indemnisera selon sa valeur à dire d’expert, déduction faite de la franchise. Vous avez alors la possibilité d’accepter la cession du véhicule ou de le conserver selon les conditions prévues par votre contrat.
Bonnes pratiques en cas d’intempérie
Adopter les bons réflexes peut éviter bien des tracas :
- Surveillez les bulletins météo régulièrement, surtout si vous devez vous déplacer
- Stationnez votre voiture à l’abri : parking souterrain, garage fermé, structure couverte
- Évitez les zones à risques : berges, zones inondables, proximité d’arbres anciens
- Ne conduisez pas en cas d’alerte rouge : c’est dangereux et peut réduire votre couverture
- Préparez une trousse d’urgence dans votre véhicule en cas de blocage (gilet, lampe, couverture, etc.)
- Ces précautions simples peuvent faire la différence entre un léger désagrément et un sinistre coûteux.
Obtenir un certificat météo : pourquoi et comment
En cas de litige ou de demande d’indemnisation pour tempête, votre assureur peut exiger un certificat météorologique. Ce document permet d’attester que le phénomène invoqué (vent, pluie, grêle) a bien eu lieu, avec des données précises.
Vous pouvez le demander directement auprès de Météo-France, en ligne via leur site officiel. Le service est payant (environ 60 €) et vous recevez un document horodaté, signé, valable pour toutes les démarches assurantielles. Certains cabinets météorologiques privés proposent également ce service.
Intérêt de consulter un expert agréé
L’expert est un acteur clé dans le processus d’indemnisation. Mandaté par l’assurance (ou par vous en cas de contre-expertise), il a plusieurs missions :
- Confirmer la cause du sinistre
- Évaluer objectivement les dégâts
- Proposer un montant d’indemnisation cohérent
- Identifier les réparations nécessaires ou justifier l’irréparabilité
Faire appel à un expert agréé indépendant peut s’avérer judicieux si vous estimez que l’indemnisation proposée est insuffisante ou si vous souhaitez défendre vos intérêts face à l’assureur.
En synthèse
- Les intempéries incluent les orages, tempêtes, grêle, inondations et autres phénomènes climatiques extrêmes pouvant endommager un véhicule.
- Tous les contrats d’assurance auto ne couvrent pas les dégâts liés aux intempéries : certaines garanties spécifiques sont nécessaires.
- La garantie tempête couvre les dommages causés par des vents violents, sous réserve de conditions précises (vitesse du vent, étendue des dégâts).
- La garantie catastrophe naturelle ne s’applique que si un arrêté interministériel reconnaît officiellement l’événement comme tel.
- La garantie bris de glace prend en charge la réparation ou le remplacement des vitrages endommagés, souvent sans besoin d’expertise préalable.
- Les situations les plus couramment prises en charge sont : chutes d’arbres, inondations, grêle sur la carrosserie, objets projetés par le vent.
- Certaines exclusions existent : absence de garantie, négligence, stationnement en zone à risque, sinistres non reconnus comme exceptionnels.
- La déclaration de sinistre doit être faite rapidement, avec des preuves à l’appui (photos, factures, certificat météo si nécessaire).
- Le montant d’indemnisation dépend de la valeur du véhicule, de la nature des dégâts, du niveau de garantie et de la franchise.
- Des précautions simples peuvent limiter les risques : stationner à l’abri, éviter les zones inondables, suivre les alertes météo.
- Un certificat météo officiel peut être requis pour prouver la réalité du phénomène en cas de sinistre.
- Un expert agréé intervient pour évaluer les dommages, estimer les coûts et valider l’indemnisation.
- Best Assurances propose des contrats adaptés aux conducteurs malussés, incluant des garanties solides face aux aléas climatiques.
Veuillez noter que les informations fournies dans cet article sont à titre purement indicatif et ne remplacent en aucun cas les textes de loi du code des assurances, les conditions générales et particulières du contrat. En cas de litige, seul le contrat d’assurance signé fait foi entre les parties.