En 2025, le malus écologique devient plus strict : il débute à partir de 113 g/km de CO₂ et peut atteindre 70 000 euros. Le malus au poids s’intensifie avec un barème plus progressif. Les hybrides rechargeables sont désormais concernés, bien que des réductions soient prévues. D’autres hausses sont attendues d’ici 2027.
Qu’est-ce que le malus écologique ?
Le malus écologique est une taxe en vigueur en France, due lors de l’immatriculation d’un véhicule neuf, lorsque celui-ci émet une quantité importante de dioxyde de carbone (CO2). Il s’agit d’un outil fiscal mis en place pour encourager les automobilistes à se tourner vers des modèles moins polluants, en instaurant un surcoût à l’achat pour les voitures les plus émettrices.
Plus les émissions de CO2 du véhicule sont élevées, plus le montant du malus auto augmente. Ce système repose sur un principe simple : le pollueur paie. Ainsi, il vise à responsabiliser les conducteurs sur l’impact environnemental de leur choix automobile.
Cette mesure fait partie d’un ensemble plus large de dispositifs destinés à lutter contre le changement climatique. Elle cible en priorité les véhicules thermiques puissants, souvent gourmands en carburant, mais peut également concerner certains modèles hybrides non rechargeables. En revanche, les voitures électriques et les modèles les moins polluants sont exonérés de ce malus, ce qui incite davantage à opter pour une mobilité plus propre.
Quel nouveau barème en 2025 ?
En 2025, la loi sur le malus écologique devient plus stricte. Le seuil de déclenchement de la taxe est abaissé, ce qui entraîne l’intégration dans le dispositif de modèles jusqu’ici épargnés, notamment des citadines ou des compacts thermiques qui étaient auparavant considérés comme raisonnablement émissifs.
Les montants du malus augmentent aussi sensiblement. Dès les premiers grammes au-dessus du seuil, la facture grimpe rapidement. Par exemple, un véhicule à 130 g/km sera désormais taxé à plus de 300 euros. Ce renforcement fiscal vise à rendre l’achat de voitures polluantes moins attractif financièrement.
Le gouvernement assume cette orientation. En rendant plus onéreux l’accès aux véhicules émetteurs, il espère accélérer la mutation du parc automobile français vers des modèles plus sobres, hybrides ou électriques. Le malus devient ainsi un levier central de la politique environnementale appliquée au secteur des transports.
Émissions CO2 (g/km)
Malus 2024 (€)
Malus 2025 (€)
Évolution (%)
113
0
50
–
114
0
75
–
115
0
100
–
116
0
125
–
117
0
150
–
118
50
170
+24%
119
75
190
+153,33%
120
100
210
+110%
121
125
230
+84%
122
150
240
+60%
123
170
260
+52,94%
124
190
280
+47,37%
125
210
310
+47,62%
126
230
330
+43,48%
127
240
360
+50%
128
260
400
+53,85%
129
280
450
+60,71%
130
310
540
+74,19%
131
330
650
+96,97%
132
360
740
+105,56%
133
400
818
+104,5%
134
450
898
+99,56%
135
540
983
+82,04%
136
650
1 074
+65,23%
137
740
1 172
+58,38%
138
818
1 276
+55,99%
139
898
1 386
+54,34%
140
983
1 504
+53%
141
1 074
1 629
+51,68%
142
1 172
1 761
+50,26%
143
1 276
1 901
+48,98%
144
1 386
2 049
+47,84%
145
1 504
2 205
+46,61%
146
1 629
2 370
+45,49%
147
1 761
2 544
+44,46%
148
1 901
2 726
+43,4%
149
2 049
2 918
+42,41%
150
2 049
3 119
+52,22%
151
2 370
3 331
+40,55%
152
2 544
3 552
+39,62%
153
2 726
3 784
+38,81%
154
2 918
4 026
+37,97%
155
3 119
4 279
+37,19%
156
3 331
4 543
+36,39%
157
3 552
4 818
+35,64%
158
3 784
5 105
+34,91%
159
4 026
5 404
+34,23%
160
4 279
5 715
+33,56%
161
4 543
6 126
+34,84%
162
4 818
6 637
+37,75%
163
5 105
7 248
+41,98%
164
5 404
7 959
+47,28%
165
5 715
8 770
+53,46%
166
6 126
9 681
+58,03%
167
6 537
10 692
+63,56%
168
7 248
11 803
+62,84%
169
7 959
13 014
+63,51%
170
8 770
14 325
+63,34%
171
9 681
15 736
+62,55%
172
10 692
17 247
+61,31%
173
11 803
18 858
+59,77%
174
13 014
20 569
+58,05%
175
14 325
22 380
+56,23%
176
15 736
24 291
+54,37%
177
17 247
26 302
+52,5%
178
18 858
28 413
+50,67%
179
20 569
30 624
+48,88%
180
22 380
32 935
+47,16%
181
24 291
35 346
+45,51%
182
26 302
37 857
+43,93%
183
28 413
40 468
+42,43%
184
30 624
43 179
+41%
185
32 935
45 990
+39,64%
186
35 346
48 901
+38,35%
187
37 857
51 912
+37,13%
188
40 468
55 023
+35,97%
189
43 179
58 134
+34,63%
190
45 990
61 245
+33,17%
191
48 901
64 356
+31,6%
192
51 912
67 467
+29,96%
193
55 023
70 000
+27,22%
194 et +
60 000
70 000
+16,67%
Barème par consommation de CO2
Le malus est calculé d’abord en fonction des émissions de CO2 du véhicule. Plus un modèle rejette de dioxyde de carbone par kilomètre parcouru, plus la taxe augmente. En 2025, le seuil d’application de ce malus a été abaissé à 113 g/km de CO2, contre 118 g/km en 2024. Ce durcissement reflète la volonté des pouvoirs publics de renforcer l’incitation à réduire les émissions polluantes et à accélérer la transition vers des modes de transport plus durables.
Le barème forfaitaire repose sur une logique progressive : chaque gramme supplémentaire de CO2 entraîne une augmentation du malus. Cette progressivité permet d’intégrer des seuils adaptés à la performance environnementale de chaque véhicule. Ainsi, même les modèles de gamme moyenne ou compacte peuvent se retrouver soumis à cette taxe si leurs émissions franchissent le seuil.
Ce barème forfaitaire constitue un outil dissuasif : il rend plus coûteux l’achat de véhicules fortement émetteurs, tout en récompensant indirectement les choix plus respectueux de l’environnement. Il joue un rôle clé dans la stratégie de décarbonation du secteur automobile français, en influençant directement les comportements d’achat des consommateurs. Il contribue aussi à orienter l’offre des constructeurs vers des véhicules plus sobres, dans un contexte où la pression réglementaire et sociétale sur les émissions est de plus en plus forte.
Barème par poids du véhicule
Depuis 2022, un second malus s’applique : celui basé sur le poids du véhicule. En 2025, ce dispositif est renforcé afin de lutter plus efficacement contre la surconsommation liée aux véhicules lourds. Il vise à responsabiliser les acheteurs en intégrant un critère de masse dans le calcul de la fiscalité automobile.
Ce malus concerne tous les véhicules dont le poids à vide dépasse 1 600 kg. Le calcul devient désormais plus progressif :
Jusqu’à 1 599 kilos : aucun malus n’est appliqué, comme en 2024.
Entre 1 600 kilos et 1 799 kilos : le taux reste à 10 € par kilo supplémentaire.
De 1 800 kilos à 1 899 kilos : le montant passe à 15 € par kilo, soit une hausse de 50 %.
De 1 900 kilos à 1 999 kilos : le tarif grimpe à 20 € par kilo, soit le double du tarif initial.
Entre 2 000 kilos et 2 099 kilos : la taxe atteint 25 € par kilo, soit +150 %.
Au-delà de 2 100 kilos : chaque kilo supplémentaire est taxé à hauteur de 30 €, soit une augmentation de 200 % par rapport à la base de 10 €.
Plus le véhicule est lourd, plus la taxe augmente, en raison de l’impact environnemental accru de ces modèles, notamment en termes de consommation de carburant, d’usure des routes et d’émissions indirectes.
Ce système a aussi pour but d’encourager le choix de véhicules plus légers et donc moins énergivores. Il complète le malus CO2 pour mieux prendre en compte l’ensemble des effets négatifs des voitures sur l’environnement.
Certaines dérogations sont prévues, notamment pour les familles nombreuses, qui peuvent justifier la possession de véhicules plus spacieux, et pour les véhicules électriques, qui restent exonérés malgré leur poids parfois supérieur, en raison de leur contribution à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Quel plafond pour le malus écologique ?
Le plafond maximal du malus écologique augmente encore en 2025. Il peut désormais atteindre 70 000 € pour les seules émissions de CO2, contre 50 000 € l’année précédente. Ce montant s’applique aux véhicules les plus polluants, c’est-à-dire ceux qui émettent au moins 194 g/km de CO2. Cette hausse reflète clairement la volonté du gouvernement de rendre ces modèles très émetteurs de plus en plus inaccessibles.
Ce malus peut être encore alourdi par le malus au poids, qui vient s’ajouter au montant calculé sur les émissions. Ainsi, un gros SUV ou une berline puissante peut aisément dépasser les 75 000 € de taxe cumulée. Cette limite symbolique est conçue pour dissuader fortement l’achat de véhicules de luxe ou haut de gamme très polluants.
Ce plafond révisé s’inscrit dans une logique de fiscalité environnementale plus ambitieuse. Il vise à aligner les règles fiscales sur les objectifs climatiques nationaux, en incitant les consommateurs à se tourner vers des modèles plus sobres et plus responsables sur le plan écologique.
Le malus pour les véhicules d’occasion importés
Les voitures d’occasion importées ne sont pas exemptées du malus écologique. Depuis plusieurs années, un dispositif spécifique encadre ces importations. Il concerne les véhicules immatriculés pour la première fois à l’étranger après le 1er janvier 2008. Lors de leur régularisation administrative en France, ces modèles peuvent être soumis au malus, comme les véhicules neufs.
Le montant du malus est déterminé selon deux critères : les émissions de CO2 indiquées dans les documents officiels du pays d’origine, et l’année de première immatriculation. Un abattement est appliqué en fonction de l’ancienneté du véhicule, mais celui-ci peut être très réduit si la voiture est récente. Ainsi, plus un véhicule est polluant et proche de l’état du neuf, plus la taxe sera importante.
Ce dispositif vise à éviter les contournements de la réglementation nationale via l’importation de véhicules émetteurs achetés à l’étranger. Il s’inscrit dans la continuité des efforts pour homogénéiser la fiscalité automobile et garantir un traitement équitable entre les modèles commercialisés en France et ceux achetés au-delà des frontières.
Les barèmes prévus en 2026 et 2027
Les années à venir verront un renforcement progressif et assumé du malus écologique, tant sur les seuils d’application que sur les plafonds financiers.
Année
Seuil CO₂ déclenchement (g/km)
Plafond malus (€)
Évolution plafond vs 2024
2024
118
50 000
—
2025
113
70 000
+40%
2026
106
70 000
+40%
2027
99
80 000
+60%
Cette trajectoire reflète clairement la stratégie gouvernementale : exercer une pression fiscale croissante sur les modèles les plus polluants, afin d’accélérer la transition vers un parc automobile plus sobre. En abaissant les seuils d’émissions autorisées et en augmentant le coût des malus, l’État espère décourager l’achat de véhicules fortement émetteurs. Un modèle qui échappait encore au malus en 2025 pourrait ainsi se retrouver lourdement taxé dès l’année suivante.
Ces mesures s’inscrivent pleinement dans les objectifs climatiques fixés au niveau national et européen. Elles visent à favoriser des choix automobiles plus responsables, à encourager les technologies propres et à orienter la production vers des véhicules plus légers et moins énergivores.
Synthèse
Le malus écologique est une taxe appliquée à l’achat de véhicules neufs fortement émetteurs de CO₂, pour inciter les automobilistes à se tourner vers des modèles moins polluants.
En 2025, le seuil d’application du malus est abaissé à 117 g/km de CO₂, rendant le dispositif plus strict.
Le barème CO₂ est progressif : plus le taux d’émission est élevé, plus la taxe augmente.
Un malus complémentaire s’applique au poids du véhicule à partir de 1 600 kg, avec des paliers de taxation renforcés à partir de 1 800 kg.
Le plafond du malus CO₂ est relevé à 70 000 € en 2025, avec des cumuls possibles dépassant 75 000 € pour les modèles très lourds et polluants.
Les véhicules d’occasion importés peuvent aussi être soumis au malus, en fonction de leur date d’immatriculation et de leurs émissions.
Le durcissement se poursuit : les seuils d’émission vont encore baisser jusqu’en 2027, et les plafonds de malus continueront d’augmenter.
Ces mesures traduisent une volonté politique d’aligner la fiscalité automobile sur les objectifs climatiques et de restreindre l’accès aux véhicules les plus polluants.
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